Les membres du Syndicat de l’Agriculture se sont placés aux avant-postes des manifestations organisées un peu partout au pays le 8 juin, par notre agent de négociation, l’Alliance de la fonction publique du Canada, pour demander la tenue de négociations libres et justes en vue de conclure une nouvelle convention collective.
Sur les photos qui accompagnent cet article, on peut voir quelques-uns des endroits où nous avons ajouté nos voix à celles d’autres membres de l’AFPC qui demandent aux Libéraux de balayer les changements radicaux au régime de négociations mis en place par l’ancien gouvernement conservateur. En effet, le Projet de loi C-4, ainsi dénommé alors, a considérablement amenuisé notre pouvoir de négociation de même que le droit de faire grève.
Alors que le gouvernement Libéral tout nouvellement élu avait promis aux employé(e)s de la fonction publique qu’ils/elles entreraient dans une nouvelle ère sous le signe du respect, ainsi qu’une nouvelle approche à la négociation collective, il n’en a pas moins refusé de se démarquer de la proposition du gouvernement précédent qui cherchait à remplacer l’actuel régime – négocié – de congés de maladie, par un régime d’invalidité de courte durée. En outre, l’offre salariale avancée par l’employeur ne permet pas de suivre le rythme de l’augmentation du coût de la vie.
Cette situation explique les raisons pour lesquelles, à ce jour, les négociations en vue de conclure de nouvelles conventions collectives pour nos membres employés par le Conseil du Trésor et l’Agence canadienne d’inspection des aliments, n’ont pas donné de résultats. En raison de la tenue prochaine, un peu plus tard ce mois-ci, de discussions contractuelles en personne, les manifestations du 8 juin revêtaient un caractère particulier en ce sens qu’elles étaient l’occasion d’envoyer un message très clair sur notre unité devant la situation actuelle que nous jugeons inacceptable.
Ces manifestations ont de toute évidence porté leurs fruits, si l’on en croit les premiers signes selon lesquels les Libéraux ont reçu notre message alors même que celles-ci se déroulaient. Scott Brison, président du Conseil du Trésor, a en effet tendu une sorte de branche d’olivier en acceptant une série de mesures ayant pour but de changer l’ambiance qui règne autour de la table des négociations.
Le gouvernement Trudeau n’en a pas pour autant décidé de déposer une loi qui répondrait pourtant à sa promesse électorale de renverser les mesures draconiennes des Conservateurs. Voilà donc pourquoi les négociations dans la fonction publique vont se poursuivre sous les règles imposées par le gouvernement Harper.
Il ne fait plus de doute que la poursuite de nos pressions et le renforcement de notre soutien à nos équipes de négociation vont être critiques pour conclure les conventions collectives que les membres du Syndicat de l’Agriculture veulent et méritent.
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