Si le nouveau gouvernement libéral avait besoin de preuves sur la nécessité de se pencher sans plus attendre sur les lacunes du système canadien d’inspection des aliments, il vient de les avoir et ce, directement de la source, soit des inspecteurs et inspectrices des aliments de première ligne.
En effet, un sondage professionnel orchestré par Abascus Data, société fort respectée, révèle que la plupart des inspecteurs et inspectrices qui y ont pris part sont d’avis que le manque de personnel menace la sûreté et la sécurité de la chaîne d’approvisionnement des aliments du pays. Ce sondage précise notamment que 71 pour cent des inspecteurs et inspectrices des établissements de transformation des viandes et 60 pour cent de ceux et celles des établissements d’abattage, font état de niveaux de dotation inadéquats au sein de leur équipe de travail immédiate, pour assurer le respect de la salubrité.
Bob Kingston, président du Syndicat de l’Agriculture, a présenté ces résultats aux médias le 16 mars dernier, soulignant notamment que près de sept répondant(e)s sur dix sont convaincus qu’une flambée de maladies d’origine alimentaire se produira dans un proche avenir étant donné l’état actuel de la salubrité des aliments au Canada.
« Les inspecteurs et inspectrices craignent une importante éclosion de maladies. Et ont de bonnes raisons pour cela. En effet, pendant trop longtemps le gouvernement précédent a ignoré la question de la salubrité des aliments, et l’Agence canadienne d’inspection des aliments ne possède tout simplement pas les ressources de première ligne pourtant indispensables.
« Cela signale bien la nécessité pour le gouvernement nouvellement élu de mettre en application, sans plus tarder, sa promesse électorale consistant en de nouveaux investissements pour renforcer les inspections des aliments en première ligne. »
Alors que l’ACIA prévoit procéder à une deuxième refonte de son système d’inspection des aliments en moins d’une décennie, 14 pour cent seulement des personnes sondées pensent que la haute direction est en mesure de mettre en vigueur le nouveau régime sans pour autant compromettre la sécurité du public.
« Au cours d’une période de transition comme celle-ci, l’ACIA devrait en fait augmenter le nombre d’inspecteurs et d’inspectrices au cas où quelque chose ne se passerait pas bien. Après tout, il est question de la sécurité du public », a ajouté Bob Kingston.
Pour lire la version intégrale du communiqué de presse du Syndicat de l’Agriculture, cliquez ICI, et pour consulter les résultats du sondage d’Abascus, allez ICI.