La grande majorité des Canadiens et Canadiennes rejettent la politique du gouvernement Harper qui permet à l’industrie de la transformation des aliments de superviser ses propres pratiques en matière de sécurité. Qui plus est, ils et elles demandent que soient renversées les compressions des personnels d’inspection faites par les Conservateurs ces dernières années.
Le Syndicat de l’Agriculture a publié aujourd’hui les résultats d’un sondage indépendant et professionnel commandé à Nanos Research, lors d’une conférence de presse à Winnipeg.
Entre autres données, le sondage révèle ce qui suit :
- Sept Canadiens et Canadiennes sur 10 sont d’avis que le gouvernement devrait au bout du compte être responsable de la salubrité des aliments, alors que 26 pourcent seulement pensent plutôt que cette responsabilité devrait incomber aux entreprises de production d’aliments ;
- 84 pour cent font confiance aux inspecteurs, inspectrices et scientifiques du gouvernement pour garantir que les aliments que nous consommons sont salubres, ce qui représente une forte hausse par rapport à 2008 alors que 64 pourcent partageaient cet avis.
- 14 pour cent seulement pensent que le gouvernement devrait confier davantage aux entreprises de production d’aliments le soin d’administrer leurs propres processus de sécurité, tandis que les trois-quarts sont convaincus que le gouvernement fédéral devrait investir davantage et jouer un rôle plus pratique dans la supervision de la sécurité des aliments.
Le grand public a de bonnes raisons d’avoir de telles opinions, a déclaré Bob Kingston, président national du Syndicat de l’Agriculture : « Les Canadiens et Canadiennes ne font tout simplement pas confiance aux sociétés de production des aliments dans le domaine de la sécurité. Ils et elles rejettent en bloc le retrait par le gouvernement fédéral de la supervision directe des entreprises de transformation des aliments, qui préfère faire davantage confiance à l’industrie pour la surveillance de ses propres pratiques en matière de sécurité. »
Bob Kingston a fait remarquer aux médias, à l’occasion de la conférence de presse de Winnipeg, que les niveaux de dotation des équipes fédérales chargées de l’inspection des viandes au Manitoba est de 50 à 57 pourcent sous la norme minimale. « Chaque établissement d’abattage de la viande au Manitoba fonctionne avec un nombre d’inspecteurs et d’inspectrices très nettement inférieur au palier minimal jugé nécessaire pour garantir la sécurité des consommateurs et consommatrices, y compris le gigantesque établissement d’abattage des porcs de Maple Leaf Foods à Brandon. » Cette situation prévaut partout au pays, a-t-il ajouté.
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