Le Syndicat de l’Agriculture applaudit, aux côtés de toute la communauté de la santé et sécurité, la décision que vient de prendre le gouvernement fédéral visant à interdire d’ici à 2018 l’utilisation de l’amiante et de tous les produits amiantifères.
Qu’une telle mesure n’ait pas été prise il y a plusieurs années est une véritable honte collective pour ce pays. Voici maintenant des d’années que des preuves scientifiques irréfutables font le lien entre les fibres d’amiante et des cancers de toutes sortes. En effet, l’exposition à ce minéral est bien connue comme cause majeure de décès liés au milieu de travail.
Le Syndicat de l’Agriculture n’a cessé de demander, années après années, aux gouvernements conservateur et libéral successifs de prendre cette mesure qui repose sur le bon sens. Howard Willems, un ancien membre de l’Exécutif national de notre syndicat, s’est battu durant de longues années pour une meilleure protection de la santé et sécurité au travail.
Atteint d’une tumeur maligne rare au poumon, le mésothéliome, Howard est tragiquement décédé en novembre 2012, à la suite d’une longue exposition à l’amiante durant ses inspections d’établissements de transformation en rénovation.
Une fois sa maladie diagnostiquée, Howard a tout fait pour recenser les édifices fédéraux contenant de l’amiante, et les consigner dans un registre. Dans sa propre province de la Saskatchewan, ses efforts ont permis de faire adopter la « Loi Howard » qui exige que tous les édifices et immeubles de cette province, qui contiennent de l’amiante, soient mentionnés dans un registre public.
Le gouvernement fédéral va élaborer de nouveaux règlements interdisant l’importation, l’exportation et la fabrication d’amiante, adopter de nouvelles règles sur la santé et la sécurité dans le milieu de travail, et compléter le registre des noms des édifices qui sont la propriété du gouvernement fédéral.
À la mémoire d’Howard, et de toutes les victimes de maladies causées par l’amiante, pourtant évitables, le Syndicat de l’Agriculture va poursuivre les pressions qu’il exerce sur le gouvernement libéral pour qu’il mette sur pied un comité d’experts qui fera des recommandations sur la mise en œuvre de cette interdiction tant attendue.