Par le truchement de publicités dans les médias et de pressions auprès des politiciens et politiciennes, le Syndicat de l’Agriculture a constamment mis de l’avant toutes sortes de preuves selon lesquelles la salubrité et la sécurité des aliments sont compromises du fait de compressions au niveau des ressources humaines et financières à l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Nous avons aujourd’hui le plaisir d’apprendre que la ministre de la Santé, Jane Philpott, va aborder cette question des lacunes avec la haute direction de l’Agence.
Cet examen de la ministre semble avoir été provoqué par des rapports publiés dans les médias sur la controverse de longue date autour des réductions des inspections des viandes au niveau national, dans les établissements de transformation du Nord de l’Alberta.
Au début de l’année 2015, notre syndicat révélait des documents internes de l’ACIA qui indiquaient que l’Agence avait admis que la cessation des inspections quotidiennes avaient mis en danger les normes acceptables.
Ces mêmes documents démontraient par ailleurs que l’ancienne ministre conservatrice de la Santé, Rona Ambrose, avait trompé le Parlement en prétendant que les révélations, par notre syndicat, des pénuries de personnels d’inspection étaient « irresponsables et inexactes ». Accompagnée par de hauts responsables de l’ACIA, elle avait aussi mal dépeint la situation réelle et ce, délibérément, lors de témoignages devant un comité de la Chambre des communes.
Le mois dernier, soit près de deux années plus tard, les inspections quotidiennes à ces établissements ont été remises à l’ordre du jour, mais il reste toutefois à prouver s’il y a suffisamment d’inspecteurs et inspectrices sur le terrain pour faire face aux besoins.
Jane Philpott a laissé savoir aux journalistes, le 1er novembre dernier, que « la santé et la sécurité des Canadiens et Canadiennes sont les éléments les plus importants à prendre en compte, et que le rôle de l’Agence canadienne d’inspection des aliments est de s’assurer que les Canadiens et Canadiennes ont un accès sécuritaire aux aliments qu’ils et elles consomment ».
Je vais collaborer avec mes dirigeant(e)s à l’Agence pour me pencher sur ce dossier et m’assurer que le régime adéquat d’inspections est bien en place », a ajouté la ministre.