Début des négociations : véritable test de l’engagement des Libéraux envers une nouvelle ère sous le signe de l’équité pour les fonctionnaires fédéraux

La première journée de ce mois a été marquée par le lancement de négociations en personne en vue d’en arriver à une nouvelle convention collective pour les membres du Syndicat de l’Agriculture employés par le Conseil du Trésor.

Nous voici au début d’une nouvelle ronde de discussions contractuelles avec un nouveau gouvernement, mais cela va-t-il se faire sous le signe d’une nouvelle ère de relations de travail, comme l’a promis le gouvernement libéral élu en octobre dernier ?

En effet, les signaux provenant actuellement des Libéraux ont été plutôt mixtes. Le président du Conseil du Trésor, Scott Brisson, a promis de jeter aux oubliettes les projets de loi controversés adoptés par le régime Harper… que nous ne regrettons pas !

Le premier de ces projets de loi – C-59 – s’il avait été adopté, aurait unilatéralement éliminé les banques de congés de maladie des fonctionnaires, en plus de réduire de 15 à 6 le nombre de congés de maladie annuels. L’AFPC s’est fait dire officiellement que cette ‘ponction’ d’argent serait chose du passé.

Le deuxième projet de loi – C-525 – aurait rendu la tâche particulièrement difficile aux syndicats pour représenter les travailleurs et travailleuses, et entraîné d’énormes dépenses ainsi que gaspillé beaucoup de temps pour rendre des comptes qui ne sont pas pour autant exigés des entreprises ni du milieu des affaires.

L’AFPC n’en a pas moins fait part des profondes préoccupations que lui suscite l’échec du ministre Brisson à s’engager à abroger le projet de loi le plus controversé des Conservateurs, soit le C-4. Cette législation aurait en effet donné à l’employeur tous les avantages possibles lors des négociations, sapant de la sorte les droits constitutionnels des fonctionnaires fédéraux et fédérales, y compris leur droit de faire grève.

Jusqu’à présent, le nouveau président du Conseil du Trésor ne s’est engagé qu’à des consultations sur le Projet de loi C-4. Les syndicats de la fonction publique ont entrepris de contester le C-4 devant les tribunaux, mais veulent aussi que le gouvernement règle le problème lui-même plutôt que dépenser d’énormes sommes d’argent, venant de la poche des contribuables, au titre des frais de justice.

Le véritable test d’après lequel les intentions des Libéraux seront jugées, sera celui des mesures qu’ils prendront concernant le C-4. Ce n’est qu’alors que nous saurons si les « beaux jours » promis par Justin Trudeau seront bien plus que de creuses promesses de campagnes électorales.