Voici une lettre de Krysty Munns, membre de la section locale 30048 à Lethbridge. Consœur Munns était au Guatemala récemment et elle a pris part à un projet soutenu par le Fonds de justice sociale de l’AFPC. Le financement du Fonds de justice sociale du Syndicat de l’Agriculture est allé vers des fournitures scolaires.
Grâce à la contribution financière du FJS, j’ai pu acheter des fournitures scolaires qui ont été remises à deux écoles qui en avaient grandement besoin. J’annexe quelques photos de ces fournitures que je me suis procurées avant le voyage. Nous avons aussi acheté de l’eau potable et des fruits frais pour chacune des écoles. L’une d’entre elles n’avait pas accès à de l’eau courante depuis deux ans et devait donc se procurer de l’eau tous les jours.
La première de ces écoles est un établissement communautaire du nom de Nuevo Amanecer qui signifie « Nouvelle aube ». On y trouve 168 enfants de la maternelle à la sixième année. Il y a deux ans cette communauté a été évincée, aussi de nos jours une cinquantaine de familles n’ont toujours pas de logement permanent ni d’eau. Les 168 élèves suivent des cours dans un immeuble qui a été emprunté, et par ailleurs les trois enseignants de cette école ne sont pas rémunérés en raison de l’absence d’aide quelconque de la part du gouvernement. En outre des fournitures scolaires, de l’eau et des fruits frais que nous avons apportés, nous avons acheté un ballon de soccer pour que les élèves puissent à l’avenir participer à un tournoi. Dès notre arrivée, les enfants se sont rués sur le camion, tout excités qu’ils étaient de nous voir, et en à peine quelques secondes le camion fut déchargé de sa cargaison ! Hugo, leur professeur, leur avait appris à dire à l’unisson « Merci beaucoup ». Nous avons alors pris un certain nombre de photos, puis on nous a remis à chacun(e) d’entre nous un petit objet artisanal fabriqué à partir de capsules de bouteilles. Si vous aviez pu voir la joie et la fierté sur leur visage à cet instant ! Leur professeur nous a expliqué que lui et ses collègues utilisent l’artisanat comme thérapie pour calmer les angoisses des enfants que leur cause l’extrême pauvreté dans laquelle ils vivent.
La deuxième école dans laquelle nous sommes allés était dans une communauté appelée El Esfuerzo, ou l’Effort, laquelle reçoit l’appui du Fonds de justice sociale de l’AFPC (Éducation à l’œuvre) depuis 2006. Les contributions du Fonds vont permettre de payer les salaires des enseignants et de construire de nouvelles habitations. Cette communauté étant très éloignée, pour l’atteindre il faut utiliser un véhicule 4×4 et parcourir quelque 5 kilomètres jusqu’au sommet de la montagne. Il n’y a aucune nourriture à ce sommet, c’est pourquoi les familles n’ont d’autre choix que de se rendre jusqu’au pied de la montagne une fois par semaine, et transporter les aliments. Les élèves de cette école étaient beaucoup plus réservés du fait qu’ils sont davantage isolés, mais nous sommes néanmoins parvenus à jouer une partie de soccer avec grand plaisir.
Ce voyage a été une révélation, et un événement qui vous change l’existence à jamais. Je ne peux trop remercier l’AFPC d’appuyer une cause aussi importante, laquelle entraîne de véritables changements. Nous collaborons, ici dans ce pays, avec une organisation appelée CCDA qui a pour but d’améliorer l’existence des habitants sur le long terme. Ce ne sont pas des solutions symboliques. Elle travaille en effet sur le terrain pour apporter des changements aux niveaux social et politique. Ce voyage m’a grandement ouvert les yeux. Je suis fière de faire preuve de solidarité avec la population du Guatemala qui cherche des solutions pour tout le monde.